Les pharaons envahissent Paris
VIDÉO. Pour l’exposition “Osiris, mystères engloutis d’Égypte”, deux statues monumentales ont été érigées sur le parvis de l’Institut du monde arabe.
Par Rand A. Khalek
Cela fait près de vingt ans que Franck Goddio sillonne les eaux en baie d’Aboukir, sur la côte égyptienne. Son objectif : cartographier avec toujours plus de précision l’ancienne région de Canope, submergée depuis le VIIIe siècle. L’archéologue français a ainsi découvert sous terre le port et le temple de la ville de Thônis-Héracléion, située à 30 kilomètres au nord-est d’Alexandrie.
Président de l’Institut européen d’archéologie sous-marine (IEASM), Goddio connaît la valeur de chacun des 293 objets présentés à l’exposition « Osiris, mystères engloutis d’Égypte », dont il est également le commissaire. Parmi ces antiquités, 250 sont directement issues de ses fouilles, et 43 ont été prêtées pour la première fois par les musées du Caire et d’Alexandrie.
Pharaonique
Sous l’orchestration minutieuse de Luc Tamborero, le superviseur du chantier, deux statues égyptiennes en granit rose et une stèle de 6,10 mètres de haut datant de l’époque ptolémaïque ont pu être érigées sur le parvis de l’Institut du monde arabe. « On a procédé par une levée dans l’air, avec deux grues. Ce qui nous oblige à contrôler les deux mouvements des grues en même temps », explique le manipulateur d’œuvres.
Une difficulté non négligeable lorsqu’on sait que la première colonne représente un roi-pharaon de 5 mètres de hauteur pour un poids de 7 tonnes, et que la statue de la reine, à l’effigie d’Isis, pèse quant à elle près de 4 tonnes. « Cette exposition va rappeler aux gens l’importance de l’histoire égyptienne, et surtout l’influence qu’elle a eue sur notre civilisation », espère Franck Goddio.
« Osiris, mystères engloutis d’Égypte » ouvrira ses portes à partir du 8 septembre et jusqu’au 31 janvier 2016, à l’IMA.